Philippines 🇵🇭 2 – Bohol

Après s’être mis des étoiles plein les mirettes avec notre session de plongée intensive, on prend quelques jours pour explorer l’île de Bohol. On a pris un AirBNB, la Casita de Baclayon, dans le village de… Baclayon. C’est un couple de néo-zélandais qui sont venus s’installer ici à la retraite : la vie étant peu chère, tu es le roi du pétrole si tu viens t’installer ici avec ta rente.

Ils ont fait construire une demeure magnifique au sein de la forêt, en respectant au maximum les principes écologiques, énergie renouvelable, puits d’air pour éviter d’utiliser la climatisation, deux bassins, … Tout est ouvert ormis les chambres (enfin, elles ne le sont juste pas totalement.).

Ils embauchent un tas de locaux, principalement des mères célibataires, étudiants pour les vacances, personnes en difficultés, … Pour surveiller la maison, s’occuper de leurs très nombreux chats et chiens, cuisiner, jardiner, .. Mais aussi pour fabriquer des objets locaux en faisant perdurer les méthodes ancestrales. Leur fille, Émilie, était sur le point d’ouvrir un café où elle comptait vendre l’artisanat et l’œuvre des locaux.

C’est une maison magnifique, Sally, Graeme et Émilie nous ont accueillis avec chaleur et de manière à ce que l’on se sente à la maison, ils ont été de super conseil pour les visites et pour nous aider à organiser tout ça. La ville est assez centrale, c’est un bon point de chute pour visiter Bohol (pas pour les plongeurs en revanche).

Chocolate hills

Nous ne pouvions pas louper les chocolate hills, qui sont un attrait touristique majeur sur Bohol : nous avions vu avant des photos du lieu, et des avis contrastés…

C’est une formation de quelques 1268 collines en forme de cônes, couvertes de végétation (sa couleur brune à l’automne leur donnant leur nom), issue de l’accumulation de corail et coquillage au fond de la mer, avant que le mouvement tectonique ne les fasse émerger. Ces sédiments ont ensuite été sculptés par l’érosion.

Comme pour tout, le site a été sujet à trop de tourisme (Jeep entre les collines au détriment de la faune et la flore, notamment.). Maintenant, il y a un point de vue où l’on peut monter pour avoir un beau panorama, le même dont vous trouverez des centaines de photographies sur Google. Il est précédé d’une bonne quantité de marchés à grimper, et comme on a choisi la formidable heure où le soleil est au zénith, on arrive en haut puant, essoufflés et rouge pivoine. Il y a du monde autours, mais malgré tout on a la place pour regarder tranquillement la vue, entre deux perches à selfies.

Bon, c’est joli et atypique, il faut avouer. Mais étonnamment, je trouve que ça rend beaucoup mieux en photo que ce que l’on voit ! (Y compris sur mes propres clichés). On ne s’éternise pas deux heures, c’est à voir mais ça n’a pas d’intérêt de squatter trois heures ici.

Les tarsiers

Il y a sur Bohol deux endroits où l’on peut observer les tarsiers, ces petits primates de 15cm aux grands yeux, qui semblent être issus d’un accouplement malencontreux entre grenouille, chauve souris, rat et singe 🐒

En effet, ses pattes et ses orteils sont très développés et ressemble à ceux des amphibiens. Sa queue est semblable à celle des rats, les oreilles sont celles d’une chauve souris, le corps celui d’un singe !! Il bouge très peu de son arbre, sauf pour gober un ou deux insectes.

C’est une espèce protégée, endémique du sud est des Philippines. On estime qu’ils sont moins de 1000 animaux sauvages (il est apprécié par les philippins en captivité en tant qu’animal de compagnie, et pour servir d’appât touristique également. A cela s’ajoute la destruction de son habitat naturel par déforestation…). C’est une espèce très fragile, qui ne supporte pas le stress et peu se blesser/donner la mort si elle se sent en danger. De ce fait, ils n’aiment pas tellement tellement les hordes de touriste qui beuglent et leur mettent le flash dans la face. Pour finir, ils ne peuvent faire qu’un bébé par portée, et beaucoup meurent dès les premiers jours.

Sur les deux endroits où nous pouvons les s’observer, on choisit donc le « tarsier sanctuary », qui lutte pour leur protection et pratique un tourisme raisonnable et raisonné : seuls quelques tarsiers sont visibles, 3 ou 4, pour préserver au maximum tous les autres. (Donc j’ai envie de pleurer quand je comprends que ceux que l’on voit ont ds risques de mourir a cause du stress que nous leur provoquons, youpi !). Des gardiens veillent à ce que les gens restent silencieux , ne s’approchent pas de l’animal, et ne restent pas top longtemps. L’argent gagne grâce aux visiteurs permet de préserver un grand site en arrière pour tous les autres tarsiers.

C’est minuscule, c’est beau, et ça ne ressemble à aucune bestiole que j’ai pu voir avant.

Balade sur l’île

Avec un « guide » local et sa voiture, nous avons fait le tour de l’est de l’île sur une journée (C’est à cette occasion que nous avons vu le sanctuaire de tarsiers et les chocolate hills). Ça nous donne envie de nous arrêter tous les deux mètres pour voir un village de pêcheurs, faire la photo d’une jolie maison, explorer une église, … On prendra donc le lendemain une location de scooters pour mieux explorer le coin, aujourd’hui c’est juste un coup d’œil rapide car le chauffeur est plutôt en mode conduite sans arrêt que tourisme 🤔

On a quand même pu voir de jolies choses, de jolies scènes de retour de pêche, des villages improbables avec trois cabanes au bord de l’eau, … C’est très pittoresque ! Les paysages sont verdoyants, les rizières légions, mais ce coin de l’île est tout de même peu habité et bien loin de l’agitation touristique qui règne à l’ouest !

Le lendemain donc, journée en scooter……. !!!

Alors, il faut avouer que ça a été tout à fait rocambolesque… Maman et moi n’avions jamais conduit un scooter, on était aussi à l’aise qu’une poule avec une fourchette… D’ailleurs, au bout de cinq fois que le gars de l’agence de location m’a demandé si j’étais sûre que ça allait aller, en me regardant avec un air super inquiet, j’ai bien compris que j’avais l’air d’une catastrophe ambulante.

Ceci-dit, après vingt minutes de conduite, on était des supers Warriors, on a même fait des pointes à 40km/h (on avait l’impression de faire de la formule 1 ! Schumacher sors de ce corps !).

Le tour à Tagbilaran, la ville principale, a été catastrophique, avec le trafic on était des dangers publics, pour les autres comme pour nous. Faut dire que les « sens interdits » dessinés à la main sur des petits bouts de carton, ça n’aide pas à ne pas se tromper. Bref. Ça aura quand même été une balade super sympa, on a vu des tas de jolies maisons, de petits villages, …

Et, en définitive, ça aura été une grosse tranche de rire, et j’ai été très contente de faire cette première expérience de scooter avec maman qui était aussi nulle que moi (et Alain, mais lui il gérait la fougère, et il était plutôt désespéré de devoir se coltiner les deux catastrophes derrière !!!).

Petite pause dans un restaurant super où on a mangé comme des rois, au marché local; La journée était vraiment géniale =)

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