
Après un peu plus d’une semaine à Tokyo, départ pour deux jours une nuit à Nikko. Je dois dire que nous l’apprécions d’autant plus que la ville commence un peu à nous taper sur le système (Je commence à ne plus supporter la foule, le métro, faire la queue, être déçue par le nombre de touristes, …). Ayant pris un JR pass (qui nous permet pour 220€ de prendre tous les trains/bus/métros de la compagnie JR de façon illimitée, donc rentable), on peut se balader partout pendant une semaine sans trop y penser. Ça nous permet donc cette escapade à Nikko, qui a la base devait être sur une journée (avec le recul, ça aurait totalement insuffisant).
140km et deux trains plus tard, après avoir regardé défiler les paysages ruraux par la fenêtre, nous voici dans une peti ville de 85.000 habitants, mais avec une très faible densité tant la ville est étendue.
On respire, on ne croise que très peu de monde, et on se rappelle à quel point on aime la campagne !! Son centre-ville est à une altitude de 200m, et son point culminant à 2200m. On oscillera durant notre séjour entre -5°c et 1ºc, avec en prime des averses de neige.
La ville a pris son essor au XVII° siècle, puisqu’un mausolée pour un shogun y a été érigé et est devenu haut lieu de pèlerinage. On dit « merci Tokugawa » !!
On loge dans une ghest house (Sumica ghesthouse) que je vous conseille fortement ! Pour un prix très raisonnable, vous vous retrouvez dans une vieille petite demeure typique, où 5 chambres reçoivent des locataires à l’ancienne, futon et bouilloire ! Le tout dans une ambiance familiale et détendue ! Ils sont anglophones et de bon conseil. On y fera la rencontre de Fadli, un indonésien expatrié à Amsterdam, avec qui nous passerons le second jour. Adorable.


Premier jour donc, en route pour la montagne.
On va voir une première cascade. Après un arrêt loupé (ascenseur panoramique où je ne sais quoi, 700¥ pour ne pas voir grand chose et faire demi tour au bout de deux minutes…), on arrive face à la belle chute de Kegon. Avec le froid, une partie a gelé, et des morceaux de glace se détachent bruyamment. Joli.
On monte encore plus loin ans la montagne, où la neige se met à tomber. Magnifique, petit moment en suspens dans un lieu (et à une période de l’année) où les touristes ne sont pas légion, haleluyah ! On est hors du temps, et ca fait un bien fou.
Au programme, nous cherchons les sources chaudes naturelles (suivre l’odeur du soufre pour ce faire), on se perd, on grimpe dans la neige, on est mouillés et il fait froid-les-pieds, mais nous tombons sur un petit sanctuaire shintô sous la neige, des vieilles maisons qui ne tiennent debout que par la grâce du bon dieu, des chats, et surtout des singes 🐒 ❤️
Arrivent enfin les sources chaudes. Au milieu de la neige, fumantes et avec nuances de couleurs improbables, elles nous émerveillent, et nous sommes (pour la première fois depuis longtemps) seules à les admirer.
Les japonais savent profiter des bonnes choses de la nature. Autours de ces sources chaudes se sont construits plein de « onsen », des bains publics en extérieur ou intérieur. A cette époque de l’année, beaucoup sont fermés. Vous avez déjà du voir des photos de singes se délectant de cette eau bouillante 😉
Depuis quelques décennies, ils ne sont plus mixtes. Les vêtements y sont strictement interdits, tout comme parfois les tatouages (la peur des yakuzas, qui se distinguent par leurs corps couverts de tatouages, explique cet interdit). Ne pas parler fort, bien se laver avant d’entrer dans les bains chauds à proprement parler, et surtout… Relaxez vous !
L’eau est à 41°. C’est difficilement supportable à l’intérieur… En revanche, à l’extérieur, au milieu de la neige, et alors qu’il fait -2, c’est un pur bonheur ! Tout ça pour moins de 6€, un personnel adorable, et surtout un cadre idyllique !
On finit cette journée parfaite en rentrant au hasard dans un petit Izakaya, ces restaurants de quartier de petite taille, qui reçoivent souvent les salariés durant leurs pauses ou après leur boulot. Un régal pour les papilles et un bon coup de chaud au cœur avec ce couple et leur fils (?) qui nous reçoivent avec simplicité et surtout sourire (et rires…). On mange directement assis sur les tatamis, ils semblent trouver très fun nos manières de s’asseoir 😉
Je teste mon premier saké chaud (Bon, ce ne sera pas ma grande passion dans la vie…), puis une bière, on repart l’œil brillant et la risoulette au coin des lèvres.
Le lendemain, nous partons faire une petite marche au long des sanctuaires shintô et des temples bouddhistes, extrêmement nombreux dans cette région. Ils ont la propriété ici d’être particulièrement étincelants (couleurs chatoyantes, feuilles d’or, …). Comme je vous l’ai dit, cette abondance de temples est due à la présence du mausolée du premier shogun de l’ère Edo (ère où la caste des samouraïs domine le Japon. C’est une ère de paix, où le Japon est imperméable à tout échange avec l’étranger. Mais c’est aussi une ère où les samouraïs bénéficient des pleins pouvoirs et usent de beaucoup de fermeté pour y parvenir.)
Malheureusement, j’ai fait mes photos de ce jour là avec une autre carte SD, et je n’arrive pas à les récupérer. Ça arrivera à mon retour. Donc… désolée ! Quelques photos prises avec la tablette quand même !
Voilà voilà pour Nikko ! Une très chouette halte, qui m’a remonté le moral après la petite déception Tokyoite, et m’a rassurée pour La semaine restante au Japon.
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