SPM, 3 années après.

Ce vendredi, cela fera 3 ans que j’ai posé le pied à Saint-pierre et Miquelon. 

Après les premiers mois d’euphorie et de contemplation, je dois dire que je me suis habituée à cette vie sereine et sans trop de nuages. J’ai pris racine sur ces îles que l’on dit hostiles par leur climat et leur enclavement, mais dont on ne peut que vanter la chaleur et l’authenticité des habitants.

Je ne referais pas ici une nouvelle éloge de l’archipel, ou du moins pas à travers de longs écrits plein de superlatifs. Un petit méli-mélo de quelques photos s’en chargera tout aussi bien !!

L’archipel est un terrain de jeu fantastique pour les photographes, les peintres; Un lieu d’inspiration sans fin pour quiconque se sent une âme d’artiste. 

Un nouvel hiver s’installe, la neige est arrivée tôt et nous a ravis (enfin, pas tous…) avec ses beaux bérets basques ! Ici, on dit qu’il tombe des bérets basques les rares fois où la neige tombe verticale, de beaux gros flocons qui viennent paisiblement couvrir le sol, pour le plaisir des yeux ! Ceci par opposition avec le poudrin, ces tempêtes de neige accompagnées d’un vent intense et glacial, qui vient nous congeler instantanément la peau si on a le malheur de mal s’être couvert. On marche sur place face à des rafales de parfois 70 noeuds, les congères viennent entraver les routes, les portes se retrouvent inaccessible car le vent a poussé toute la neige contre. Un vrai bonheur ! Mais je mentirais si je disais que je n’aime pas ce côté « extrême » et l’ambiance de ces jours de poudrin (particulièrement quand je suis au chaud sur mon canapé, le chat sur les genoux !) 

Il y a tout de même eu beaucoup de vent sur ce début d’hiver, avec d’importants dégâts. La météo change, partout dans le monde, surprenant même les plus aguerris. 

On prend ses marques, et on se cristallise.

Je ne suis à la base pas une fan de la stabilité, principalement géographique et professionnelle. Oui, mais partir où, pour faire quoi ?

Je suis tellement paisible ici, que j’en deviens frileuse, et que j’ai du mal à me dire qu’il faudrait quitter ce cocon doré un jour pour affronter de nouveau le stress d’ailleurs. Bien que ça me manque de ne pas pouvoir aller visiter des châteaux, des musées, faire des restos différents toutes les semaines; Chacun de mes retours en métropole est un rappel de tout ce qui ne me manque pas, dont je ne veux plus. Je ne sais pas si les gens sont devenus fous ou si je suis devenue déconnectée de la réalité. 

J’ai l’impression que la bienveillance et la confiance sont devenues des valeurs à fuir, ou réservées pour des gens juges trop naïfs. Les gens ne sourient plus, sont sur la défensive, voir même s’attaquent verbalement d’une façon extrêmement violente à mon sens. L’exemple le plus parlant a été de louer une voiture et conduire en métropole au mois d Juin. Réveillez vous s’il vous plait, prenez le temps de respirer, soufflez un coup et relativisez. 

C’est votre santé et votre mental que vous malmenez. 

Bref, je m’égare. Je suis bien sur  cet archipel où les habitants des deux îles sont souriants, avenants et vrais. Pour le moment, j’y reste, et je vous invite à venir découvrir la vie d’ici, si vous avez besoin d’un retour aux sources !!

Une réponse à « SPM, 3 années après. »

  1. Juste, j’adhère totalement à ceux petit récit 🙂

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